
Borealis et Qpinch, pionnières d’une technologie révolutionnaire pour la récupération de chaleur
Tester une technologie révolutionnaire pour récupérer davantage de chaleur des processus chimiques et rejeter moins de CO2 ? Il n’en fallait pas moins pour que l’entreprise chimique internationale Borealis et la start-up belge Qpinch mettent sur pied une unité de démonstration à Zwijndrecht. Il s’agit de la première application d’une telle technologie à l’échelle commerciale. Si la mise à l’échelle est couronnée de succès, Borealis entend l’appliquer également à d’autres sites de production à travers le monde. Qpinch, finaliste de l’essenscia Innovation Award en 2016, franchit ici un nouveau jalon déterminant.
Imiter les réactions chimiques naturelles qui ont lieu dans le corps humain afin de récupérer de grandes quantités de chaleur résiduelle industrielle, telle est l’essence même de la technologie unique Qpinch. Un procédé chimique permet d’accroître considérablement la température de la chaleur résiduelle des procédés de production qui serait autrement perdue, afin de pouvoir la réutiliser à des fins industrielles. Contrairement aux pompes à chaleurs classiques, ce procédé consomme très peu d’énergie.
Borealis et Qpinch, une spin-off de l’université de Gand, ont uni leurs forces en 2018 et proposent aujourd’hui la première unité test à l’échelle commerciale sur le site de production de polyoléfines à Zwijndrecht. Borealis économisera ainsi chaque année quelque 2 200 tonnes de CO2, ce qui correspond aux émissions annuelles d’environ 1 500 petites voitures. Si la mise à l’échelle de cette technologie est une réussite, l’objectif consiste à l’intégrer à d’autres sites de production de Borealis à travers le monde. Cette technologie est évolutive de 1 à 50 mégawatts (MW).
Le site anversois de Borealis joue donc un rôle de pionnier mondial pour tester les capacités technologiques et le potentiel de mise à l’échelle de cette technologie brevetée qui permettra d’atteindre une plus grande efficacité énergétique et de réduire les émissions de CO2. Ce projet a reçu une aide à l’environnement de l’Autorité flamande.