
Les entreprises du port d’Anvers examinent les moyens de réduire de moitié leurs émissions de CO2 d’ici l’horizon 2030
Rassemblés autour du projet Antwerp@C, le Port d’Anvers et sept grands acteurs de la chimie et de l’énergie visent à réduire de moitié les émissions de CO2 dans le port d’Anvers d’ici 2030, grâce à des applications de captage, de réutilisation et de stockage de CO2. Ce consortium se compose d’Air Liquide, BASF, Borealis, ExxonMobil, INEOS, Fluxys, Port of Antwerp et Total.
Fin 2019, le Port d’Anvers réunissait sept grands acteurs de la chimie et de l’énergie afin de réduire les émissions de CO2 et d’accompagner la transition vers un port durable et à bilan carbone neutre. Les partenaires ont pour mission de réduire à court terme et à un coût minimal les émissions de CO2 et de contribuer ainsi aux objectifs climatiques. Cet ambitieux projet a pour objectif de réduire de moitié les émissions de CO2 d’ici l’horizon 2030.
Le Port d’Anvers, laboratoire du captage de dioxyde de carbone
Le Port d’Anvers abrite le plus grand cluster énergétique et chimique d’Europe. Il constitue donc le lieu idéal pour créer de nouvelles collaborations interentreprises et œuvrer à la réduction innovante du CO2. Air Liquide, BASF, Borealis, ExxonMobil, INEOS, Fluxys, le Port d’Anvers et Total ont donc uni leurs forces autour du projet Antwerp@C et étudient depuis fin 2019 la faisabilité technique et économique d’une infrastructure de collecte de CO2 en vue d’applications futures des technologies CCUS (Carbon Capture, Utilisation & Storage).
Le captage et le stockage de CO2 (Carbon Capture & Storage, CCS) et, à terme, son utilisation comme matière première dans divers domaines (Carbon Capture & Utilisation, CCU), sont considérés comme des pistes sérieuses pour réaliser un bilan carbone neutre dans le port.
Étude de faisabilité
Antwerp@C réalise actuellement une étude de faisabilité relative à divers projets au service des industries des deux rives de l’Escaut, avec le soutien de l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat (VLAIO) : un pipeline central, des unités de traitement communes, une installation de liquéfaction du dioxyde de carbone, un site de stockage temporaire du dioxyde de carbone et son transport transfrontalier par navire ou par pipeline.
Infrastructure de transport transfrontalier
La Belgique ne disposant pas d’un sous-sol adéquat pour le stockage permanent du CO2, une collaboration internationale pour transporter le CO2 et le stocker, est nécessaire, notamment dans des champs de gaz déplétés en mer. Dans cette optique, Antwerp@C étudie la possibilité de transporter le dioxyde de carbone par pipeline jusqu’à Rotterdam ou par navire jusqu’en Norvège.
Projets européens
Antwerp@C souhaite s’appuyer sur deux initiatives d’infrastructures de transport transfrontalier de CO2 récemment reconnues par la Commission européenne comme Projets d’Intérêt public (PCI) : le projet CO2TransPorts en direction de Rotterdam et le projet Northern Lights en direction de la Norvège.